■ Pierre-Yves Jaslet, conférencier :
► En 1999
■ Isabelle Vazelle, historienne d'art et documentaliste au musée du Louvre :
► En 2003
► En 2004
► En 2011
► En 2012
■ Jean Pinquié, écrivain et poète :
► En 2005
► En 2006
■ Madame Guérin, directrice de la galerie Actée :
► En 2007
► En 1999
■ Isabelle Vazelle, historienne d'art et documentaliste au musée du Louvre :
► En 2003
► En 2004
► En 2011
► En 2012
■ Jean Pinquié, écrivain et poète :
► En 2005
► En 2006
■ Madame Guérin, directrice de la galerie Actée :
► En 2007
Ce rendez-vous annuel avec les peintures de Valérie Fonta
nous convie à voir, dans le désordre : des danseurs, des colloques sentimentaux au fond de bistrots parisiens, des paysages estivaux (du Lot notamment), des arbres sous la neige et même un tracteur.
Valérie promène son chevalet comme on ne promènera jamais un miroir le long d'un chemin : avec émotion et désinvolture, dans le flou de ses souvenirs aussitôt envolés qu'évoqués. Les formes qu'elle suggère se font, semble-t-il, aussi vite qu'elles se défont, tirées du laboratoire du rêve et destinées à y retourner sitôt les cimaises désertées. Barthes parlait du "fading" quand il voulait évoquer ces impressions passagères, peu enclines à se laisser graver dans le marbre...
Le monde de Valérie est comme l'Ile de Prospero, fait de brumes et de buée. Qui voudrait y voir plus clair, alors que dans son univers les formes semblent ne se définir que par la couleur ? Ces toiles brossées à grands gestes fluides nous parlent aussi d'une énigme : pourquoi cette jeune femme pose-t-elle si délicatement sa main sur son cœur dans un ultime geste de pudeur offensée ? Pourquoi cette danseuse au visage de cire n'étreint-elle qu'une ombre ? Et cette énigmatique danseuse de dos, quel sabbat célèbre-t-elle ? Il y a comme une lenteur dans le temps du récit pictural qu'elle sait comme nulle autre capter, et prolonger en point d'orgue. Les paysages sont Lotois, car Valérie a marché sur les traces du trop oublié Bernard d'Espagnat, apprenant le langage des glèbes comme elle avait pratiqué celui des clubs à l'ambiance feutrée. "Du côté de Fons", est son côté de Guermantes, d'un Guermantes qui commencerait dans un au delà de la toile.
Au pays des princesses de cire... Jean Pinquié (écrivain et poète) - 2006
nous convie à voir, dans le désordre : des danseurs, des colloques sentimentaux au fond de bistrots parisiens, des paysages estivaux (du Lot notamment), des arbres sous la neige et même un tracteur. Valérie promène son chevalet comme on ne promènera jamais un miroir le long d'un chemin : avec émotion et désinvolture, dans le flou de ses souvenirs aussitôt envolés qu'évoqués. Les formes qu'elle suggère se font, semble-t-il, aussi vite qu'elles se défont, tirées du laboratoire du rêve et destinées à y retourner sitôt les cimaises désertées. Barthes parlait du "fading" quand il voulait évoquer ces impressions passagères, peu enclines à se laisser graver dans le marbre...
Le monde de Valérie est comme l'Ile de Prospero, fait de brumes et de buée. Qui voudrait y voir plus clair, alors que dans son univers les formes semblent ne se définir que par la couleur ? Ces toiles brossées à grands gestes fluides nous parlent aussi d'une énigme : pourquoi cette jeune femme pose-t-elle si délicatement sa main sur son cœur dans un ultime geste de pudeur offensée ? Pourquoi cette danseuse au visage de cire n'étreint-elle qu'une ombre ? Et cette énigmatique danseuse de dos, quel sabbat célèbre-t-elle ? Il y a comme une lenteur dans le temps du récit pictural qu'elle sait comme nulle autre capter, et prolonger en point d'orgue. Les paysages sont Lotois, car Valérie a marché sur les traces du trop oublié Bernard d'Espagnat, apprenant le langage des glèbes comme elle avait pratiqué celui des clubs à l'ambiance feutrée. "Du côté de Fons", est son côté de Guermantes, d'un Guermantes qui commencerait dans un au delà de la toile.
Au pays des princesses de cire... Jean Pinquié (écrivain et poète) - 2006